La ville de Dijon a choisi, pour monter ce projet écologique de référence, une équipe locale d’urbanistes, STUDIOMUSTARD architecture, après avoir lancé une consultation nationale.
«L’ écoquartier Heudelet 26 sera à même d’être reconnu aux plans régional, national et européen comme une opération de référence servant l’objectif fixé par François Rebsamen, le sénateur-maire, de faire de Dijon la première ville écologique de France », le ton est donné par Thierry Lajoie, directeur général
de la Semaad (Société d’économie mixte d’aménagement de l’agglomération dijonnaise présidée par Pierre Pribetich).
Derrière les bureaux du Grand Dijon, les immeubles fatigués de la caserne disparaîtront au profit d’un quartier pensé pour le développement durable. La Semaad, outre les 83 contraintes imposées par le cahier des charges, a insisté sur quatre axes primordiaux pour concevoir ce nouvel espace.
Le premier défi sera celui des circulations. Elles seront « douces», c’est-à-dire que l’espace sera piéton, donnant un rythme de vie paisible.Un parking mutualisé semi-enterré devrait accueillir les véhicules du quartier. Ensuite, un écoquartier doit selon elle, résoudre l’équation de la mixité (mixité fonctionnelle,sociale, typologique). L’enjeu est de faire vivre ensemble différentes activités, les commerces côtoieront les bureaux, les habitation et un espace artistique réservé à la compagnie de théâtre de rueles 26 000 Couverts. Les habitations sociales jouxteront les logements privés leurs tarifs seront volontairement très variés et les typologies hétérogènes :
«du studio auT6,comme disent les promoteurs immobiliers, explique Thierry Lajoie. Les façades adopteront en outre toutune variété de formes, de couleurs, d’architectures. Le quartier sera protéiforme, comme la vie doit l’être. »Un bon point pour un espace qui suscite déjàles élans lyriques.
Le projet écoquartier Heudelet 26 comme il a été nommé, proposera une consommation d’énergie équilibrée, grâce aux énergies renouvelables, à la géothermie, aux toitures végétales par exemple, les émissions de gaz seront compensées par la production d’énergie. La technologie cédera le pas au naturel. Pour Pierre Sarien, paysagiste de Sempervirens, être« développement durable, c’est simplifier les choses, se rapprocher du naturel. »
Dernier défi, l’environnement particulier du quartier, il s’inspire des parcs publics ouverts sur la ville. On y verra fleurir des jardins, des prés communaux (des vergers où chacun peut venir cueillir des fruits), des jardins submersibles (qui participent à l’équilibre de l’eau en
ville en évitant les saturations du réseau), une coulée verte et un petit bois.
Ils préparent de nombreuses petites surprises ingénieuses pour rendre la vie du quartier encore plus agréable.
« Nous voudrions planter des cerisiers dans des trous de lumière de sorte que les passants n’aient qu’à tendre la main à l’horizontale pour cueillir les fruits. » Un petit air de paradis sur terre qui devrait prendre forme au premier semestre 2012, date de livraison des bâtiments.