Depuis la fin des années 60, les installations de James Turrell, appelées aussi « environnements perceptuels », sont réalisées à partir d’un seul matériau : la lumière, naturelle ou artificielle. Mis à part les dessins et les plans qui accompagnent ses œuvres de plus grande envergure, sa production ne comporte ainsi aucun objet en tant que tel.
Ses interventions, ses installations « en chambre » ou à ciel ouvert, procèdent toutes d’une quête artistique qui déstabilise nos relations au réel.
En manipulant la lumière, James Turrell sollicite les sens, il se joue de la perception du spectateur, il la bouscule, la trompe… Entre ses mains la lumière prend une extraordinaire matérialité, création d’espaces fictifs… troublant puis fascinant…
Tirant pleinement parti de l’architecture du Kunstmuseum de Wolfsburg son installation est une exploration de l’espace et la lumière: immatérielle et matérielle à la fois. L’intemporalité et la fascination des oeuvres de James Turrell découle de son habileté incroyable à capter la lumière fugitive et en lui donnant la présence visuelle et tactile de la densité d’un corps physique.
Kunstmuseum de Wolfsburg, du 24.10.2009 au 05.04.2010.