L’artiste Julien de Casabianca a visité le Musée du Louvre l’an dernier et a été frappé par un tableau de Jean-Auguste-Dominique Ingres qui, selon lui, était totalement remisé dans le coin d’une salle et donc pas mis en valeur.
Ça lui a donné une idée: « libérer » les modèles des tableaux pour les amener dans la rue. Les gens peuvent ne pas connaître la peinture, ou même l’artiste, mais au moins l’image serait potentiellement vue par des centaines, voire des milliers d’autres personnes qui pourraient ne jamais visiter le Louvre.
Depuis le premier partage, les gens d’au moins 18 villes ont libéré des personnages trouvés dans des toiles de maîtres et les ont collés dans les espaces publics à Londres, Barcelone, Chicago, Rome et ailleurs. Julien explique qu’il ne s’attendait pas à un tel engouement et à une telle participation.
Interrogé sur le fait de prendre une partie d’une oeuvre et de la mettre hors de son contexte, Julien dit: « nous ne voulons pas raconter quelque chose que vous ne connaissez peut-être pas, nous ne voulons pas que les gens se sentent ignorants. Vous avez juste à penser que [l’œuvre] est ancienne et décalée, vous avez juste à être touché par l’émotion, par l’esthétique, par l’art ».
Les amateurs d’art ne sont pas les seuls à prêter attention au projet. Deux musées, un à Madrid et l’autre en Pologne ont engagé l’artiste afin qu’il joue avec leurs oeuvres. Casabianca est maintenant sur une tournée de 12 villes à travers les États-Unis. Pour participer, il faut photographier des portraits, les imprimer et les coller dans la rue pour leur donner une nouvelle vie, une nouvelle dimension. Qu’en dites-vous ?
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