La semaine dernière, la Gallery Jo Yana offrait aux parisiens le magnifique premier solo show de l’artiste japonaise MINAHAMU, intitulé « Vues en mémoire » 思い出の中の景色.
Dans « Vues en mémoire », l’artiste japonaise de 27 ans, diplomée en peinture japonaise de l’université de Musashino, présente une dizaine de toiles, qui sont autant d’hommages à la nature et au passage des saisons. C’est une collection d’instants simples et précieux, qui dessine en creux le portrait d’une artiste sensible et tendre.
Habituée à créer à l’IPad, ou encore à l’aquarelle, au crayon de couleurs ou au feutre, l’illustratrice tokyoïte signe pour cette exposition des tableaux uniquement réalisés à la peinture acrylique, tout en délicatesse et en nostalgie.
L’artiste y a logé un petit monde hésitant sur le seuil de l’adolescence, comme en proie au léger spleen qui accompagne le plus souvent la transition vers l’âge adulte.
C’est donc dans ses souvenirs, dans des photographies prises ici et là, mais aussi dans les Pokémon, les illustrations de Jun Kumaori, les dessins animés et les mangas shojo de son enfance, qu’elle trouve la source où s’abreuver pour créer ses œuvres.
Celles-ci déroulent une série de portraits de jeunes gens. Au gré de scènes muettes, MINAHAMU les plonge au milieu de paysages familiers et les dépeint dans des situations quotidiennes, d’apparence banale, d’où naît précisément l’impression qu’ils sont doués d’une vie et d’une intériorité propres. Chargés de toute cette épaisseur narrative, les toiles de l’artiste semblent autant d’arrêts sur image. Elles esquissent en pointillés un récit intimiste et sentimental, sourd d’émotions et d’élans contenu. Le fantastique y affleure parfois, compagnon fugace d’êtres esseulés.
Pour plus d’informations sur les oeuvres de MINAHAMU, n’hésitez pas à contacter la Gallery Jo Yana : gallery@joyana.fr
« Les grandes personnes ne m’attirent pas beaucoup. »